Nos relations pendant la COVID-19



La crise du coronavirus impacte fortement notre façon de vivre depuis des semaines, voire des mois. En effet, de nombreux pays ont forcé leurs résidents à rester confinés chez eux. En plus d’avoir eu de fortes répercussions sur l’économie mondiale, le confinement impacte notre santé mentale.

Dans cet article, nous avons voulu partager certains témoignages qui montrent que chaque individu a vécu la situation de manière différente. Même si pour certains la crise a amélioré leurs relations, d’autres l’ont très mal vécue. En plus de parler de l’influence de ce virus sur nos relations, nous vous parlerons aussi de son influence sur l’industrie du sexe, qui, disons-le, est intimement lié à nos relations amoureuses.

Les relations amoureuses

Célibataires, couples avec ou sans enfants ou personnes confinées seules alors que l’amour de leur vie se trouvait à des milliers de kilomètres, nous avons récolté plusieurs témoignages qui montrent qu’une pandémie affecte chacun différemment. Certains individus essaient de  « profiter » en quelque sorte de cette terrible crise pour travailler sur leur couple, alors que d’autres se rendent compte qu’être 24/7 avec une même personne n’est pas du tout évident. Nous tenons à préciser que pour garantir l’anonymat, les noms utilisés pour les témoignages sont des pseudonymes.

Témoignages

Maria, une néerlandaise vivant au Congo, s’est séparée de son conjoint pendant cette crise et s’est fait rapatrier aux Pays-Bas pour être plus proche de sa famille : « La situation a fait sortir le pire chez certaines personnes » confie-t-elle.

Claudia a plutôt bien vécu le confinement avec son amoureux, et ce,malgré lesnombreuses petites disputes inutiles : « on se disputait pour tout et pour rien, parfois même pour écouter tel ou tel film ».

Pour Justina, le confinement a duré un peu trop longtemps. « Au début, tout se passait bien entre mon conjoint et moi, mais au bout d’un moment il y a eu des tensions. Travailler tous les deux à la maison n’est pas facile du tout. » En revanche, elle dit avoir bien profité de ceconfinement pour faire des activités créatives avec ses deux enfants.

Le coronavirus et son influence sur l’industrie du sexe

Une industrie qui ne semble pas avoir trop souffert de la crise est l’industrie du sexe. Même si les tournages de films ont dû être arrêtés, la vente de produits en ligne, elle, a explosé.

La vente de préservatifs

Les entreprises qui vendent des préservatifs ont vu leurs ventes augmenter considérablement. En effet, depuis le mois de février, les rayons de préservatifs ont été dévalisés dans certains pays. Même si tout semble être parti d’une « blague » disant qu’un préservatif sur le doigt est un bon moyen de protection lorsqu’on touche les boutons des ascenseurs, l’industrie n’a pas arrêté de voir le nombre d’achats augmenter.

À notre avis, deux autres facteurssont en cause de cette augmentation. Tout d’abord, avec le confinement, il faut bien trouver des façons de s’occuper avec son ou sa partenaire pour lutter contre l’ennui. Deuxièmement, certaines femmes ont indiqué ne pas vouloir débuter une grossesse durant cette crise sanitaire effrayante.

Les jouets sexuels devenus populaires grâce au confinement ?

Le groupe néerlandais EDC Retail, commercialisant entre autres des jouets sexuels sur la boutique en ligne Adam et Eve, a enregistré une forte augmentation du nombre de commandes dès le début de la crise sanitaire.

À la mi-avril, Eric Idema, fondateur de EDC Retail, a mentionné ceci :

« En temps normal, nous remarquons une diminution des dépenses durant les mois de mars et d’avril. Nous observons actuellement une croissance moyenne de 80 % du chiffre d’affaires avec des pics touchant les 94 %. En ce moment, nous travaillons d’arrache-pied afin de traiter à temps la totalité des commandes. Pour y parvenir, à l’entrepôt de Veendam, nous avons trois équipes de travail qui couvrent 24 heures par jour et 7 jours par semaine. »

Les articles de bondage, les vibromasseurs et lesjouets sexuelsqu’il est possible de contrôler à distance grâce à une application ont eu beaucoup de succès auprès des personnes confinées.

Les relations amicales et familiales

Quant aux relations amicales et familiales, la grande majorité des personnes interrogées dit avoir eu besoin de retrouver les liens sociaux perdus ou interrompus pendant le confinement.

Claudia, par exemple, a gardé contact avec ses meilleurs amis par l’intermédiaire de Whatsapp et Skype, mais souhaite refaire des soirées restaurant bientôt. « Les conversations étaient plus profondes qu’à l’habitude, et j’ai apprécié parler de mes craintes et de mes sentiments avec mes amis. »

Mathis n’a qu’une seule envie : retrouver ses amis pour boire une bière ou pour faire du sport. Il dit qu’il n’aime pas trop communiquer par message ou par téléphone et qu’il préfère voir les gens en vrai. « J’ai déjà reçu certains amis dans mon jardin depuis qu’on n’est plus confinés, en gardant une bonne distance bien sûr. Rien n’a changé entre nous et on est toujours aussi proches. »

Michelle se rappelle surtout la peur et la solitude qu’elle a ressenties. « Vivant loin de ma famille, sur un autre continent, j’ai eu très peur qu’un proche tombe malade et que je ne puisse pas aller le voir. Pour être honnête, ça me fait encore peur aujourd’hui. » De plus, rendre visite à sa famille deux fois par an lui suffit habituellement pour ne pas se sentir seule, mais durant cette crise, elle dit avoir eu l’impression de vivre encore plus loin et d’être complètement isolée et seule.

Il est donc évident que tout le monde a vécu cette crise différemment et que les esprits seront longtemps marqués par ces événements. Alors que certains ont exploré un nouveau monde sexuel avec leur partenaire, d’autres ont souffert de solitude et d’anxiété.


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